Lyon 6e, 1850
Vue prise de la rue Vendôme.
L'Alcazar(1) à l'emplacement de l'actuelle Église de la Rédemption
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Photo haut : Google Maps - Photo bas : Gravure l'Alcazar : collection des Archives municipales de Lyon - |
- La salle "le Colysée" devenu "l'Alcazar" (1850) puis "le cirque de Théodore Rancy" (1873) jusqu’à sa démolition (1877). Cette salle de spectacle située rue Vendôme a été remplacée par l'actuelle église de la Rédemption.
Voici ce que l'on peut trouver dans la rubrique "points d'actu" de la bibliothèque municipale de Lyon à propos de "l'Alcazar" :
l’Alcazar est entièrement rénové par l’architecte Jules Jean Baptiste Exbrayat
Gérard Corneloup décrit sa décoration dans le Dictionnaire historique de Lyon : La piste de danse centrale est éclairée par un immense lustre suspendu sous la coupole. Elle est entourée d’un promenoir circulaire décoré d’arcs "mauresques" abritant des grottes ornées de plantes exotiques et de poufs moelleux pour se reposer ou consommer. Au niveau de la coupole court une galerie supérieure au 25 m de long, à laquelle on accède par un escalier en colimaçon et d’où la vue plonge sur les couples de danseurs.
L’Alcazar organise des bals, souvent travestis, plus ou moins boudés par la bourgeoisie lyonnaise. Le directeur Cormoz décide alors, en février 1854, d’organiser des bals de charité où la moitié des recettes est reversée aux pauvres. Le succès est immédiat et le lieu devient très vite à la mode. Certains connaissent une vraie réussite, comme celui "des petites filles soldats", le 29 mars 1856. À l’initiative de l’abbé Prosper Faivre, ce bal accueillit 3 000 personnes et généra plus de 7 000 francs de dons. Hormis les concerts et les bals, l’Alcazar accueille des combats "lutte à outrance" (voir exemple affiche publicitaire ci-dessous), des spectacles d’équilibristes et de gymnastes japonais (octobre 1867), des expériences scientifiques amusantes (avril 1872), des assemblées comme celle des libres penseurs (décembre 1869). Le cirque de Théodore Rancy s’y produit dès 1873 et jusqu’à sa démolition. La démolition de l’Alcazar est prévue depuis 1865, date d’échéance du bail du terrain qui appartient aux Hospices civils. On doit y construire l’église de la Rédemption. Le propriétaire des lieux obtient un délai de grâce et monte un dossier permettant de sauver la salle en n’abattant qu’une buvette annexe. Toutefois, les difficultés se succédèrent : la guerre de 1870 gèle le dossier ; l’Alcazar se délabre, s’ouvre à une nouvelle activité à la mode : le patin à roulette mais sans grand succès...
En novembre 1877, les travaux de démolition commencent.
Exemple d'affiche publicitaire faisant la promotion d'une "lutte à outrance".
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Source : http://fr.muzeo.com/ |
(Source : Bibliothèque municipale de Lyon)
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